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 2008 - Procès Michel Fourniret

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Mr Le Président

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MessageSujet: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 25 Mar - 14:58

comment il m'enerve ce web master iiii
Michel fourniret :

"Michel Fourniret, né le 4 avril 1942 à Sedan, est soupçonné d'être un violeur et tueur en série français pour des crimes principalement commis sur des jeunes filles en France et en Belgique de la fin des années 80 au début des années 90.

Surnommé dans un premier temps le « Forestier des Ardennes » (il s'était prétendu forestier auprès des policiers, métier qu'il n'a en fait jamais exercé) puis « l'Ogre des Ardennes » ou le « Tueur des Ardennes », il a été arrêté en Belgique après une tentative d'enlèvement d'une fillette en juin 2003. Après enquête des faits qu'il avait pu commettre en Belgique et la découverte des crimes commis en France, il a été extradé le 9 janvier 2006 vers la France. Plusieurs fois reporté, son procès s'ouvrira finalement devant la cour d'assises des Ardennes à Charleville-Mézières le 27 mars 2008.[1] pour cinq meurtres et deux assassinats de jeunes filles en France et en Belgique, les justices française et belge s'étant mis d'accord pour un procès unique. Des enquêtes se poursuivent pour d'autres affaires.

Il a jusqu'à présent avoué neuf meurtres commis entre 1987 et 2001, mais il est soupçonné de plusieurs autres crimes.

Comme pour Marc Dutroux, on est tenté de qualifier les exactions de Fourniret de crimes pédophiles, bien que cela entraîne une confusion que les experts psychologues auront à expliquer.

Son épouse, Monique Olivier (née en 1948), est accusée de meurtres et de complicité et sera jugée avec son mari."

Voila un bref résumé car il y en a des choses a raconter sur lui...

Pour moi il est tout ce qu'il y a de plus malin mais il reste fou et sa femme est carrément complice, je vais vous citer un extrait d'un viole qu'il a commis vous en tire vous même les conclusions:

"Il est avec sa femme dans la voitures, elle conduit, lui est passager, Sa femme le dépose sur une route de campagne avant l'entrer d'un village.
elle rentre dans celui-ci, vois une fille lui signale qu'elle est perdu, elle lui indique la route elles vont dans le même sens la femme lui propose de monté etc... en repartant les demoiselles voit un homme avec un bidon certainement en panne dans sa bonté de la journée la dame decide de rendre service a nouveau et de prendre un second passager.
Et voila le couple formé et qui enleve une jeune fille....la suite je vous la raconte pas viole, meurtre, etc.."

Alors qui est le plus dangereux ?


Son procès s'ouvre ce jeudi 27/03/2008

Alors va t'il s'en sortir et sa femme est elle plus folle que lui...


Dernière édition par Mr Le Président le Lun 31 Mar - 14:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 25 Mar - 16:51

D'après ce que j'ai entendu à la TV et à la radio, je pense pas qu'il va s'en sortir !
Et ça femme, je pense qu'elle est quand meme complice.

Mais ça n'engage que moi
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 25 Mar - 19:59

Waw ...

Les deux sont des détraqués !!
Un pédophile .. c'est rien d'autre que quelq'un qui a jamais eu sa chance avec une femme lol ( qui a dit smain What a Face ? )
lol!

nan sérieusement j'trouve ça dégueulasse =/
De souiller quelqu'un d'aussi jeune durant un instant qui restera marqué une éternité =/

Quant au meurtre, c'est pire.

Faudrait pas juger les gens comme ça mais rétablir la peine de mort study
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeVen 28 Mar - 13:48

Voilà un bref résumé de ce qui c'est passé lors du procès de ce monsieur, si on peut encore considéré que cet un monsieur.
Il a résumé lors de cette première journée, tout ce qu'il est:


2008 - Procès Michel Fourniret Gondol10


".....L'accusé, d'entrée de jeu, tente d'imprimer sa marque à l'audience. Lui, qui avait laissé planer la menace d'une désertion judiciaire, pense sans doute que sa présence au premier jour de son procès mériterait des remerciements… Le président Gilles Latapie vient de s'«incliner avec respect et émotion devant les victimes», dans un avant-propos solennel. Il demande maintenant à l'intéresse de décliner son identité. Debout, M. Fourniret place contre la vitre blindée du box une pancarte sur laquelle il a écrit, en lettres capitales : «Sans huis clos, bouche cousue». Puis, lorsque le magistrat le prie de confirmer son état civil, il opine de manière théâtrale.

Le président : «Avez-vous quelque chose à ajouter ?»

M. Fourniret, mime exaspérant, fait non de la tête
......"

Aidez nous à suivre.....
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeDim 30 Mar - 23:50

La cour tente de briser le silence de Fourniret

2008 - Procès Michel Fourniret E6c0cd10

L'avocat général, Francis Nachbar, a tonné vendredi contre les «pitreries grotesques» du tueur en série. Le président de la cour d'assises, Gilles Latapie, a tenté de convaincre l'ancien forestier ardennais de s'expliquer.

La cour d'assises des Ardennes mobilise ses forces pour obtenir que Michel Fourniret participe à son propre procès. Il avait clairement annoncé, jeudi, son intention de rester «bouche cousue». Vendredi, il a refusé d'être extrait de sa cellule et a donc été conduit de force dans le box. Deux magistrats ont tenté de le faire fléchir.

Première offensive, en début de matinée : celle de l'avocat général. Francis Nachbar présente un physique débonnaire, mais il charge à l'ancienne, façon cuirassés de Reichshoffen. «Le ministère public requerra la présence constante de Michel Fourniret jusqu'à la fin de ces débats», tonne M. Nachbar. S'adressant directement au forestier ardennais : «Depuis quatre ans, Fourniret, vous ne décidez plus de rien ! Vous n'avez aucune condition à poser, à personne ! Vous ne manipulez plus personne ! Le représentant de la société ne permettra pas que nous soyons soumis à vos caprices, à vos humeurs ! (Tourné vers l'auditoire) Il y a dans cette salle des familles de victimes d'une très grande dignité, qui vont faire face à l'horreur pendant dix semaines. Elles supporteront d'autant mieux la publicité des débats que Fourniret la refuse par lâcheté ! (A l'accusé) Arrêtez une fois pour toutes vos pitreries grotesques !»

L'audience reprend son cours sinistre, à travers la fin de la lecture de l'ordonnance de mise en accusation. M. Fourniret garde les yeux mi-clos. Monique Olivier, elle, fait «non» de la tête chaque fois que sa participation active aux crimes de son mari est évoquée. Elle accepte sans broncher d'être présentée de manière extrêmement négative, pourvu que ce soit sur le mode passif.

Écœurant marchandage

Fin d'après-midi. Le président demande à Michel Fourniret, qui encourt la peine réservée aux individus exceptionnellement dangereux réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté définitive , sa position quant aux faits qui lui sont reprochés. Gilles Latapie se situe, dans son approche, à l'opposé du belliqueux avocat général. À la canonnade, il préfère l'échange constructif. L'accusé, qui n'avait pas bronché ce matin face à l'assaut prévisible, semble à présent désarçonné par cette stratégie. «Je suis fort embarrassé, concède-t-il. J'avais pris la résolution d'un boycott qui, par la force des choses, prend une autre tournure. Je crois pouvoir m'engager à participer de manière active aux débats…» Un espoir traverse le banc des parties civiles, rapidement annihilé : «…Si ceux-ci se tiennent à huis clos».

Et c'est reparti sur cette antienne, déclinée dans le parchemin remis vendredi au président qui remarque poliment que l'Ardennais tourne en rond. Le tueur présumé tente une variante écœurante : «Si certaines affaires font l'objet d'une demande de huis clos des parties civiles, je les assure de ma participation.» Quel marchandage ! L'accusé demande aux proches des malheureuses qu'il a martyrisées, d'obtenir à sa place ce qu'il n'est pas fondé à exiger. En échange, du moins le promet-il, il leur dira les mots qui entretiendront leur souffrance mais, dans son esprit, ce sera de leur faute. Ce chantage sera dignement repoussé par l'une des parties civiles.

Le président, lui, n'a pas renoncé à faire fléchir le muet qui, décidément, parle beaucoup. Il propose de l'interroger affaire par affaire, à partir de lundi. Michel Fourniret, comme étonné de ne pas se faire houspiller par le magistrat : «Nous sommes vendredi…»

Le président : «Voilà. Vous allez pouvoir réfléchir. Je vous souhaite un bon week-end.»

Source [FIGARO]
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 1 Avr - 10:53

Fourniret/Olivier : «deux murs avec des façades différentes»

2008 - Procès Michel Fourniret C7f6d110
Le commissaire Fagnart. C'est lui qui, le premier, a recueilli les aveux de Monique Olivier, puis de son mari Michel Fourniret. AFP/FRANCOIS NASCIMBENI Crédits photo : AFP

Après le témoignage de Marie, l'adolescente qui a permis l'arrestation du tueur en série, c'est au tour du commissaire Fagnart de raconter à la barre l'arrestation, puis les aveux du couple Fourniret.

De Jacques Fragnart, Rubens, sans doute, aurait fait un splendide bourgmestre, avec chapeau noir, fraise immaculée et, entre les deux, moustache en guidon de vélo. Pour témoigner devant les assises des Ardennes, qui l'entendront à plusieurs reprises, le policier belge au physique de bon vivant a opté pour une sobre tenue de commissaire. C'est lui qui, le premier, a recueilli les aveux de Monique Olivier, puis de son mari Michel Fourniret. Voici le résumé chronologique de ses propos.

26 juin 2003. Le présumé itinéraire criminel du couple a pris fin, à la suite du rapt manqué de la jeune Marie, dont le courage et la présence d'esprit auront marqué les jurés avant que le fonctionnaire ne la remplace au micro. « Quand nous sommes arrivés pour perquisitionner chez eux, à Sart-Custine, elle n'a manifesté aucun étonnement », se souvient M. Fragnart. Dans le logis, sont découverts notamment trois armes de poing, provenant d'un stock de six dérobé, en 1993, dans un poste de police français. Au grenier, les enquêteurs remarquent que le plancher a été découpé : équipé d'un miroir, un voyeur peut observer ce qui se passe dans la salle de bain. Michel Fourniret parle d'un « observatoire parfait, aux propriétés insolites, amusantes ». Dans le fourgon C25, sont relevés taches de sang, préservatifs, jupe d'enfant, débris d'ampoules d'éther, divers liens.

4 juillet 2007. L'Ardennais affirme qu'il n'est l'auteur que de l'agression sur Marie, qu'il relativise en estimant qu'« elle n'en restera pas marquée ». Il jure n'avoir jamais tué quiconque. Son épouse, elle, joue sur un autre registre : « Les cheveux dans les yeux, elle tremblotait, semblant ne pas comprendre mes questions ». Son époux, lui, passait « plusieurs minutes les yeux fermés avant de répondre, pesant chaque mot ». Mais le couple ne lâche pas grand-chose : « Nous étions, résume le témoin, confrontés à deux murs avec des façades différentes ».

22 juillet 2007. Nouvelle perquisition. Découverte d'un cheveu qui, selon toute probabilité, appartenait à l'une des victimes, Mananya. Monique Olivier évoque par ailleurs, très vague, une « jeune fille au pair », qui a disparu. Cinq autres jeunes femmes, que les Fourniret ont attirées chez eux, avec succès ou non, sont répertoriées. Les policiers proposent à Mme Olivier un interrogatoire sous hypnose, qu'elle accepte, mais qui ne donne rien, tant elle semble s'y être préparée.

Mars, avril et mai 2004. Les époux bénéficient de « visites hors surveillance » (VHS). La police, explique le commissaire, les avait placés sur écoute : « En présence de son mari, c'était une autre Monique Olivier. Ils établissaient entre eux une stratégie de défense ».

22 juin 2004. Monique Olivier avoue les deux crimes auxquels elle n'a pas pris part. Selon elle, son mari « lui aurait raconté avoir tué Céline Saison et Mananya Thumpong ».

28 juin 2004. Elle ajoute quatre meurtres : ceux d'« Isabelle [Laville] de l'Yonne, de Jeanne-Marie Desramault, de Farida Hamiche et d'Elisabeth Brichet ». Elle admet être devenue complice de son mari dès le meurtre d'Isabelle Laville, pour ne l'avoir pas dénoncé. Selon elle, Michel Fourniret « aime qu'on le supplie avant d'avoir des relations sexuelles. Il est d'une suffisance sans limite. Dans sa tête, ses victimes sont demandeuses » des relations qu'il leur impose par la force. Par la suite, Mme Olivier dénonce l'agression d'une toiletteuse pour chiens (partie civile) en Belgique, la tentative d'enlèvement d'une infirmière sur un parking d'hôpital. Elle se fait fort de conduire la police sur les lieux où Jeanne-Marie a été enterrée. Quant à Farida Hamiche, compagne d'un truand d'envergure, elle a été supprimée pour que les Fourniret s'approprient une importante quantité d'or, butin dissimulé du « fameux gang des Postiches ».

Nuit du 28 au 29 juin 2OO4. Mme Olivier dénonce les meurtres de Natacha Danais, Fabienne Leroy, et la tentative commise sur un représentant de commerce. Elle reconnaît son implication dans les enlèvements de Jeanne-Marie et d'Isabelle, prétendant toutefois ne pas savoir que M. Fourniret les tuerait. « Elle a pris une part active, en toute connaissance de cause », corrige le commissaire Fragnart.

30 juin 2004. Michel Fourniret est entendu à son tour. A la radio, il a entendu que sa femme l'avait dénoncé. Devant les policiers, il accepte d'une confirmer certains, « citant les noms un peu comme on lit une sentence », relate M. Fragnart.

8 juillet 2007. Interrogé sur la « jeune fille au pair », qu'il aurait tenté de violer une nuit après s'être introduit, nu, par la fenêtre de sa chambre, il dit avoir aussi tenté d'enlever, en 1998 ou 1999, une jeune femme prénommée Fatiah.

La cour d'assises demande à Monique Olivier si cet enchaînement criminel n'est pas la mise en application du « pacte » conclu entre elle et Michel Fourniret à travers les courriers qu'ils avaient échangés lors de son incarcération, au milieu des années 80. L'accusée, le nez chaussé de lunettes à montures métalliques, se lève poliment. Depuis l'ouverture du procès, elle joue les élèves empressées, espérant que le contraste avec son maître-chanteur de mari, qui veut troquer sa parole contre un huis clos qu'il est le seul à exiger, jouera en sa faveur. « Pour moi, dit-elle, ce n'était que de la correspondance. Ce n'était pas réalisable ».
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MessageSujet: La Lettre De Fourniret....   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 0:24

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MessageSujet: Monique Olivier assure avoir livré tous ses secrets   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 0:32

L'épouse de Michel Fourniret, soumise mardi aux questions de la cour d'assises des Ardennes, a murmuré pour la première fois des regrets. Mais n'a pas donné de nouvelles indications sur les meurtres dont elle et son époux sont suspectés.

Comme Michel Fourniret, pour l'heure, parle pour ne rien dire, Monique Olivier se trouve soumise à un feu roulant de questions, devant la cour d'assises des Ardennes.

C'est cette femme qui, selon les psychologues français, jouit d'un QI nettement au-dessus de la moyenne, a dénoncé les crimes de son mari, avant se trouver rattrapé par eux. Les enquêteurs belges se souviennent non pas d'une intellectuelle de haut vol, mais d'une créature hébétée, hirsute, qui semblait ne pas comprendre même leurs questions les plus simples. A tel point qu'ils avaient tenté de la mettre sous hypnose pour aider sa parole hésitante : fiasco. Elle s'était visiblement trop bien préparée à l'épreuve. A l'époque, son époux était déjà détenu mais elle était encore en liberté.

La voici donc devant les assises. Le président rappelle que selon les écoutes pratiquées lors d'une « visite hors surveillance » (VHS), équivalent belge du parloir familial, l'accusée -nettement moins empruntée qu'au commissariat de Dinant-, avait notamment déclaré : « Pourvu qu'il n'y ait pas les Français pour assister au truc ». Question du magistrat : « Vous parliez des enquêteurs français»?

Monique Olivier : « Oui... euh... Ils ont des façons plus... euh... enfin... En Belgique, je n'ai pas été frappée... euh... bousculée... Les questions sont posées de façon plus... » On l'a compris : Mme Olivier finit rarement ses phrases, laissant le soin à ses interlocuteurs de le faire à sa place et opinant aux formules qui l'agréent. Souvent, elle insiste sur la sottise qu'elle affecte (« Je ne sais pas si j'ai bien compris votre question... »), provoquant une rumeur d'indignation et d'ironie mêlées sur le banc des parties civiles.

« Maître, j'ai tout dit... Si j'avais quelque chose d'autre à dire, je le ferais»

Me Didier Seban, conseil de la famille Desramault, s'adresse justement à l'accusée: « Pourquoi avoir attendu un an, et 120 auditions, pour commencer à parler à la police » ?

Mme Olivier, comme un CD abîmé dont le son saute de manière intempestive : «Lorsque Michel Fourniret m'a annoncé qu'il allait être libéré bientôt [seul le rapt avorté de la jeune Marie lui était reproché]... J'avais peur qu'il revienne et notre fils aussi... Pour le mal qu'il avait fait... Je regrette beaucoup d'avoir tardé à le dire... » Le bâtonnier Dupuis, pour la famille Saison, est persuadé qu'elle en sait beaucoup plus qu'elle n'en a dit : « Quand allez-vous livrer tous vos secrets ? » A cet instant, pour la première fois, Michel Fourniret, assis, fixe son épouse, debout à l'autre extrémité du box. Elle répond à l'avocat : « Maître, j'ai tout dit... Si j'avais quelque chose d'autre à dire, je le ferais ». L'avocat général Francis Nachbar prend le relais. Entre deux distributions de bons points à tel ou tel policier belge dont la déposition l'enchante, le représentant du ministère public pose ses questions. Quelquefois, ce sont celles du président ou des parties civiles, différemment tournées. La plupart du temps, elles sont agrémentées de commentaires personnels, ou d'évocations de ses propres interventions capitales dans le cadre de l'instruction, car le procureur de Charleville-Mézières intervient depuis le tout début de la procédure.

Mais cette question-là, pertinente au demeurant, en dépit d'une formulation quelque peu relâchée, porte sa seule griffe : « Pourquoi enterrez-vous de l'argent, en vous faisant aider de votre fils alors âgé de 16 ans ? Fourniret, là, il est en tôle ! » Monique Olivier : « Ah, oui, cet argent... euh... Je ne pouvais pas le laisser dans notre maison de Sart-Custine, où tout le monde pouvait entrer... Il m'ennuyait, c'était un boulet, il fallait bien le mettre quelque part... Je ne sais plus ce que... euh... J'ai demandé à mon fils de m'aider, je l'ai entraîné sans penser... » Me Gérard Chemla, avocat de plusieurs parties civiles : « Pourquoi ne pas l'avoir rendu aux enquêteurs ? » L'accusée : « C'était avant mes aveux complets... Je leur en ai parlé ensuite ». Me Chemla : « Vous auriez pu le jeter dans une décharge ! » L'accusée : « Euh... Je n'avais pas pensé à ça ».

Me Richard Delgenes fait opportunément valoir qu'aucun des crimes dont les assises sont saisies n'ont été évoqués lors des fameuses « VHS » sonorisées.

«Vraiment, vraiment, c'est vraiment affreux ce qui a été fait»

L'audience se poursuit. Une inspectrice belge, Catherine Beauret, vient d'évoquer longuement, dans une déposition accablante pour le couple, les courriers qu'il avait échangés lorsque M. Fourniret purgeait une peine à Fleury-Mérogis, pour diverses agressions sexuelles. Il ressort de ces missives que leurs deux auteurs avaient conclu un pacte criminel : lui, éliminait les anciens amants indélicats de Monique Olivier ; elle, fournissait en échange une vierge à son mari, obsédé par un fantasme glauque de virginité et de défloration.

Le président : « Une réaction ? »

L'accusée : «C'est pénible à entendre... Je regrette de... Vraiment, vraiment, c'est vraiment affreux ce qui a été fait, tout ce mal... » -on appréciera la tournure impersonnelle.

Le président : « Bonnie et Clyde, ça représente quoi, pour vous ? » (M. Fourniret, dans ses lettres, suggérait de s'inspirer de ce fameux couple de bandits américains).

Monique Olivier : « Simplement une... Rien... C'était écrit, pas vraiment... Je ne sais pas si j'ai bien saisi votre... (Le président repose la question) Ce sont des prénoms célèbres, c'est tout...» Le président, ironique : « Il y a aussi Castor et Pollux ! » Me Seban : « Vous savez pourquoi il est détenu, ce qu'il projette, vous l'appelez Shere Kahn, votre fauve : vous entrez dans son jeu ! » L'accusée : « J'étais seule, dans un désert... Tout le monde a écrit des mots doux... J'aurais pu l'appeler Alf, comme le petit extra-terrestre... ».

Me Behr, partie civile : « Dans une carte postale à Michel Fourniret, vous écrivez que vous êtes contre la corrida : n'est pas paradoxal, au vu de toutes ces jeunes filles mises à mort ? » A cette question, Mme Olivier n'apporte pas de réponse.

En fin de journée, alors qu'elle sera interrogée sur un autre sujet, Michel Fourniret, quasi-muet depuis 9h du matin, soudain, s'emportera violemment : « Je n'ai jamais caché que j'étais un monstre, moi ! »
Source[FIGARO]
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 12:07

Merci pour ces rapports toujours aussi clairs !
Tu m'as l'air bien au taquet sur cette affaire !
tu serais pas dans l'coup ? affraid
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 14:09

C'est vrai qu'en général, de tous ces grands procès, je ne cherchait à connaître que le verdict. Mais grâce à toi, Mr Le Président, ce procès et tout ce qui le concerne m'interresse davantage. Merci. study
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 14:14

De rien mes amis, de rien...

confused confused confused confused

WebMaster, tu sais si j'étais dans le coup, ce n'est pas lui qui le dirais il parle pas.... Twisted Evil
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MessageSujet: Quand Fourniret confiait ses obsessions à Monique Olivier   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 2 Avr - 14:21

MISE A JOUR [DU FIGARO]

2008 - Procès Michel Fourniret F2972510

C'est le 25 août 1987 que le pacte est noué entre Monique Olivier et Michel Fourniret : le «fauve» vengera «Natouchka» en tuant ses ex-amants. En échange, elle lui fournira une vierge.
Le pacte sanglant conclu en 1987 entre le tueur en série et son épouse a été expliqué mardi à la cour.

Au micro, l'inspecteur principal Catherine Beauret décortique ce délire épistolaire si bien organisé. Un pantalon noir à rayures tennis un peu court, dévoilant des chaussures montantes, donne à cette policière belge l'air bohème d'une Annie Hall qui viendrait de Dinant. D'une rigueur exceptionnelle, elle analyse la production du couple : «133 lettres et une carte postale, soit 478 pages signées par lui. 84 lettres et trois cartes de Monique Olivier retrouvées en perquisition.»

Ces deux-là se sont trouvés à l'aveugle comme il était détenu à Fleury-Mérogis pour des agressions sexuelles, ils ne se sont vus qu'à la mi-septembre. Pourtant, dès la sixième missive, on roucoule : «Je suis indubitablement en train de tomber amoureux de vous», écrit-il. Comme chez Harlequin, elle est «mésange», «princesse aux pieds nus», «Natouchka». Michel Fourniret, lui, attendrit et provoque de délicieux frissons, tantôt «petit taulard préféré», tantôt «Shere Kahn», comme le tigre du Livre de la jungle.

Assez badiné. M. Fourniret expose à présent ses fantasmes, tout à trac, comme un illusionniste dévoilerait l'intérieur de manches pleines d'infectes lubies. Dès avril, il aborde la question de la virginité, qui l'obsède. Le 27 mai, il utilise un double épistolaire, «Paul», pour une «confession libératrice». Sa première femme révèle qu'elle a «déjà fait dodo avec un homme : dans la tête de Paul, ce fut l'enfer (…) Mourrait-il sans connaître cette suprême blancheur initiatique ?» Michel-Paul exige en retour la même confession. Elle rechigne. Il menace : il risque de récidiver.

«Union monastique»

Juillet. L'Ardennais propose «une sorte d'union monastique prohibant l'approche du calice». Réponse : «Nous ferons comme il te plaira.» Mais toujours pas de «confession libératrice». Tant pis, M. Fourniret va devoir mettre un terme à cette belle histoire. Mme Olivier cède : «Tu veux tes25 pages ? Tu as gagné, tu les auras.» Elle y raconte sa défloration par un militaire en goguette (vive excitation du «petit taulard») et les avilissements que lui aurait infligés son ancien compagnon (grosse colère de «Shere Kahn»). À son procès de l'époque, le forestier vient d'apprendre l'existence de l'hymen, et ne pense plus qu'à ça : «Cette satanée membrane, je la veux» (lettre du 18 juillet). Le 25 août, le pacte est noué : le «fauve» vengera «Natouchka» en tuant ses ex-amants. En échange, elle lui fournira une vierge.

Le 5 septembre, il liste ses priorités : «Avoir assez d'argent pour oublier l'argent. Liquider trois types. Disposer d'une jeune fente. Plaisir du risque. Enlèvements, etc.» Monique répond, sans jamais essayer de rompre ce lien délétère. Le 15 septembre : «Si la tentation d'une défloration revient m'affleurer (…) je n'entreprendrai pas d'action sans t'en parler.» Réponse : «Merci de me dire que tu n'entreprendras rien sans m'en parler.» Octobre. Il n'est que temps de confier à sa «princesse»«la clé de (son) coffre-fort mental » : un épisode incestueux que lui aurait imposé sa mère, alors qu'il avait 6 ou 7 ans.

Le 22 octobre, M. Fourniret quitte sa cellule. Le 11 décembre, attirée dans un guet-apens par son épouse, Isabelle Laville est martyrisée dans l'Yonne. Aux assises, l'accusée bredouille : «Je ne pensais qu'à correspondre…» Correspondre : le verbe, en vérité est étonnamment bien choisi.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeJeu 3 Avr - 23:55

" La nouvelle provocation de Michel Fourniret "


Le meurtrier présumé, qui refuse de s'exprimer faute de huis clos, propose de coucher par écrit ses réponses aux questions des familles des victimes.

La cour d'assises des Ardennes a achevé, ce jeudi, l'examen des circonstances dans lesquelles Isabelle Laville, 17 ans, a été enlevée, violée puis tuée par Michel Fourniret, avec la complicité active de Monique Olivier -c'est ce que soutient l'accusation, forte des aveux circonstanciés du couple recueillis pendant l'instruction. Au terme d'une semaine de débats particulièrement pénibles, marqués, mercredi, par les déclarations bouleversantes des parents d'Isabelle, la pression s'accentue sur les deux accusés.

Monique Olivier a choisi de jouer la carte de la participation. Elle surjoue le rôle de simplette tremblotante qu'elle s'est elle-même assigné. Elle feint de ne pas bien comprendre les questions qui lui sont posées, mais garde la mémoire précise de ses réponses, ce qui lui permet souvent de rétorquer sèchement, aux parties civiles ou au ministère public, un « Ce n'est pas ce que j'ai dit » qu'elle voudrait sans appel. On l'a également vue se rasseoir en coupant, exaspérée, son micro, après s'être plainte d'être seule sur la sellette et suggéré qu'on interroge aussi son mari.

Fermement défendue, en particulier par Me Richard Delgenes, Monique Olivier s'est lancée dans un numéro d'équilibriste, avançant sur la ligne floue de ses déclarations. Comme elle finit rarement ses phrases et qu'elle diminue peu à peu le volume sonore de sa parole, le président Latapie, mercredi, en était réduit à faire les questions et les réponses. Ce qui arrange bien l'intéressée, laquelle attend qu'on lui souffle le récit des actes qu'elle a commis avec M. Fourniret. Au final, dans ses déclarations aux assises, il y a 70% de président et 30% de Monique Olivier.

Les procès-verbaux n'en apparaissent que plus accablants à son égard. Il ressort de ces innombrables feuillets paraphés par l'accusée, qu'elle savait qu'Isabelle serait violée puis assassinée ; qu'elle l'a enlevée, seule, avant que Michel Fourniret ne les rejoigne ; qu'elle a administré à la proie du couple un ou plusieurs comprimés de Rohypnol, puissant somnifère destiné, selon un expert toxicologue, à instaurer une « soumission chimique » ; qu'elle a « redonné de la vigueur » à son compagnon au moment où il peinait à passer à l'acte ; qu'elle l'a accompagné pour dissimuler le corps de l'adolescente dans un puits profond de plus de trente mètres, d'où il ne sera exhumé qu'en 2006.

Michel Fourniret, lui, lutte de toutes ses forces pour ne pas répondre aux questions qui lui sont posées, soumettant sa participation aux débats à l'instauration du huis clos. Mais il lui est bien difficile de se contenter d'un second rôle et de se voir éclipser par une comparse certes bredouillante, mais, dans une certaine mesure, loquace.

Jean-Pierre Laville, le père d'Isabelle, l'a d'ailleurs remerciée d'avoir répondu aux questions.

Me Didier Seban, partie civile, tente une fois encore, ce jeudi, de fléchir l'Ardennais, qui rétorque : « Comme vous le savez, j'ai pris la décision de ne pas répondre dans le cadre d'un procès public. J'ai informé mes conseils de la possibilité de mettre par écrit mes observations pour que les familles aient ces informations. Je me propose donc de répondre en différé, par écrit, à votre question ».

Dans le cadre d'une procédure orale et contradictoire, le recours aux écrits confidentiels est, naturellement, hors de propos. La famille Laville, par la voix de Me Alain Behr, rejette fermement cette entourloupe. Puis, l'avocat, se met à aiguillonner l'accusé : « On a l'impression que vous avez peur du débat, que vous vous sentez plus faible que Monique Olivier, peut-être parce qu'elle est, d'après les psychologues, plus intelligente que vous. Pourquoi ce sentiment d'infériorité ? » Michel Fourniret, pas si sot : « Je rends honneur (sic) à votre art consommé de l'asticotage, Me Behr. Si j'étais avocat, j'envierais vos qualités ».

L'avocat général prend le relais. Car mine de rien, Michel Fourniret s'enivre vite de sa propre parole : peut-être le temps est-il venu de l'attirer sur le terrain du dossier. Francis Nachbar pointe, pour commencer, une « erreur grossière » de chronologie dans un procès-verbal, destinée, selon lui, à épargner Monique Olivier en la présentant comme une « spectatrice passive et impuissante ». Mais sur ce point, l'accusé botte en touche : « Je n'ai pas le privilège des erreurs grossières. Je connais un procureur assez redondant en la matière ».

Le magistrat relève à peine l'impertinence et enchaîne : « Lorsque vous avez porté le corps inanimé d'Isabelle, avez-vous ressenti une sensation physique ? » -l'accusé l'avait admis face aux policiers.

Michel Fourniret : « Disons que je ne répondrai pas dans le cadre du procès d'aujourd'hui. Mais, dans un sens général, il s'agit là d'une interprétation. L'érection est un phénomène qui a lieu dans des circonstances particulières, une réaction physiologique par rapport à un stimulus psychologique. Il peut y avoir d'autres stimuli. On peut ressentir une émotion face à une personne vulnérable ».

L'avocat général : « Avez-vous eu une érection en transportant la jeune fille ? » L'accusé : « J'aimerais pouvoir vous répondre oui ou non. On pourrait y revenir plus en détail dans le cadre d'un huis clos... Mais non : c'est grotesque de supposer une telle chose ».

Et voilà : sans s'en rendre compte, Michel Fourniret a, pour la première fois, répondu à une question. Peu importe qu'il ait menti : il en a le droit.

Source [FIGARO]envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 03/04/2008
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeVen 4 Avr - 0:01

Une photo prive Paris-Match du procès Fourniret

2008 - Procès Michel Fourniret 46938310

La justice a retiré à l'hebdomadaire Paris Match son accréditation pour le procès Fourniret après la publication d'une photo du tueur en série présumé, au cours d'une audience. En enfreignant l'interdiction de photographier dans l'enceinte d'un tribunal, le magazine s'expose à des poursuites pénales.

Source [L'EXPRESS]
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeVen 4 Avr - 0:04

Fourniret prêt à répondre par écrit aux familles




Michel Fourniret, jugé aux assises des Ardennes pour sept meurtres aggravés, a affirmé jeudi être prêt à répondre "par écrit" aux questions qui lui sont posées au cours des débats, afin que ses réponses soient transmises "directement aux familles".

Pour compenser son refus de parler faute de huis clos, l'accusé s'est dit prêt à "noter (ses) informations par écrit pour qu'elles soient données directement aux familles" et que celles-ci "aient une réponse".

"Je me propose de répondre en différé aux questions que vous me posez", a ajouté Michel Fourniret.

Le violeur et tueur en série présumé était interrogé par Me Didier Seban, un avocat des parties civiles, lors de l'examen de l'enlèvement, du viol et du meurtre d'Isabelle Laville en 1987, le premier des sept meurtres qui lui sont reprochés.

Depuis le début du procès le 27 mars, Michel Fourniret refuse de répondre aux questions, exigeant de pouvoir formuler ses réponses à huis clos en présence des seules familles des victimes.

Source[L'EXPRESS]
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeLun 7 Avr - 23:59

«On ne demande pas pardon pour ce qui est impardonnable»

De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland
07/04/2008 | Mise à jour : 21:37 |
.
Michel Fourniret a franchi un pas supplémentaire lundi devant la cour d'Assises des Ardennes, en reconnaissant le meurtre de Fabienne Leroy.

La pression des assises s'accentue de jour en jour sur les accusés, dont les stratégies initiales apparaissent pour ce qu'elles sont : vaines.

Monique Olivier. Le président Gilles Latapie, qui a trouvé son rythme, a renoncé à finir ses phrases à sa place. Résultat : les bredouillements gênés de l'accusée trahissent l'embarras. Les mensonges manifestes apparaissent, comme la photographie sous l'effet du révélateur. Ainsi, pour le martyre de Fabienne Leroy. Mme Olivier -qui répond de complicité-, reconnaît notamment avoir tenu la victime en joue pendant que son époux ligotait ses poignets. En revanche, elle nie à présent avoir vérifié la virginité de la malheureuse, assisté au viol et, à plus forte raison, au meurtre.

Encore plus aberrant : elle prétend que la jeune fille ne disait rien dans la voiture, qu'elle ne l'a entendu ni crier, ni supplier, ni pleurer, alors que plusieurs heures se sont écoulées entre son rapt et sa mise à mort. Dans le même ordre d'idée, l'accusée affirme ne pas avoir procédé à une piqûre sur Fabienne Leroy. Or, deux traces d'aiguille ont été relevées sur chacun de ses avant-bras et Michel Fourniret a admis être à l'origine de l'une d'elle.

Il semble de plus en plus évident que Monique Olivier ait opté, ce qui est son droit, pour une défense utilitaire, orchestrée avec une vigoureuse conviction par ses trois avocats, et tout particulièrement Me Richard Delgenes. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une mesure de sûreté de vingt-deux ans. Elle avoue donc le minimum qu'elle ne peut raisonnablement nier, joue la contrition («Je suis en prison, je le mérite, je n'ai plus rien à cacher, je dis tout ce dont je me souviens»), feint l'amnésie intermittente et se pose en victime d'un mari tyrannique, emporté par une folie criminelle. Celui-ci vient même à son aide, comme lorsqu'il la décrit en ces termes : «Une pauvre paumée, une souris effarouchée d'un rien qui racontera n'importe quoi pour sortir de la nasse et qui n'a pas une once de méchanceté». Mais elle ne trouve plus de mots, ni même de balbutiements, quand elle est acculée : pourquoi n'a-t-elle pas dénoncé M. Fourniret avant 2004, sachant que le premier meurtre remonte à décembre 1987 ? Pourquoi ne l'a-t-elle pas seulement quitté ? Pourquoi n'a-t-elle jamais rien tenté pour sauver les cinq proies qu'elle est accusée d'avoir violentées sur les sept victimes prêtées à son mari par l'accusation ?

Michel Fourniret. Il avait déclaré, à l'ouverture du procès, qu'il resterait taisant. Mais il éprouve les plus grandes difficultés à tenir cette posture, sans doute parce qu'elle le prive de la vedette et certainement parce qu'il adore s'écouter parler. Il a tenté quelques variantes. Successivement : ne rien dire du tout ; parler «en général» ; répondre par écrit, «en différé» ; feindre l'indifférence («retenez contre moi ce que vous considérez comme le pire») ; se noircir à l'excès («Je n'ai jamais caché que j'étais un monstre, moi !»).

Ce lundi, au septième jour des débats, il franchit un pas supplémentaire : «Je reconnais les faits», répond-il, contre toute attente, au président Latapie avant la déposition bouleversante des parents de Fabienne Leroy. Après celle-ci, le magistrat revient à la charge. Il a compris, depuis le début, qu'il ne servait à rien de brusquer les deux accusés, qui fuient le combat et se murent face aux assauts les plus rudes.

Le président : «Pouvez-vous nous apporter des précisions ?» Michel Fourniret, sinueux comme à son habitude : «Oui... Très peu. Dans le cas où je reviendrais sur ma décision, c'est-à-dire si j'explicitais ce qui demande à l'être, il n'y aurait pas de grandes révélations par rapport à l'ensemble de mes déclarations. Certes, il y a des points de détail à discuter, éventuellement avec animation. Avant de me rasseoir, je voudrais adresser une parole à M. Laville... euh... Leroy, pardonnez-moi, je n'ai pas les idées très claires : on ne demande pas pardon pour ce qui est impardonnable». Relancé avec tact par M. Latapie, Michel Fourniret ajoute : «Deux mots, quinze mots ou un million de phrases ne changeraient rien, malheureusement. Je sais que ce procès va être un superbe gâchis. Je ressentais la nécessité d'un dialogue avec les familles, un point c'est tout (Brandissant l'ordonnance de mise en accusation) Je n'ai pas varié d'un iota par rapport à ce torchon !». Le président : «Si vous vous taisez, vous ne pourrez pas réfuter point par point ce document». L'accusé, obsédé par la trace qu'il laissera dans l'histoire, dit tout haut ce qu'il avait couché par écrit dans le parchemin remis à la cour à l'ouverture du procès : «Ce détricotage-là serait verbal, il n'aurait de valeur que sur un critère instantané. Ce qui restera, pour les générations à venir, c'est ce qui est écrit. Mes enfants et petits-enfants verront un jour leur aïeul dans un Faites entrer l'accusé» bâti sur cette procédure «grotesque» à ses yeux.

Le président : «Pourquoi n'avoir pas fait appel de l'ordonnance» ? L'accusé : «Là-dessus, c'est un torrent que j'ai à verser (...) Le délai d'appel est de dix jours, ce qui me paraît un peu mince pour digérer l'information, prendre le recul affaire par affaire pour arrêter une décision sans emportement». Et, tandis que le président pointe l'incohérence de cette attitude, qui revient finalement à ne jamais rien contester alors que l'on critique tout, Michel Fourniret conclut : «Si la logique qui est la mienne vous apparaît biscornue, c'est sans doute que je me suis mal exprimé. Je reste sur une position qui n'en est pas une, effectivement». M. Latapie : «J'essaye, en tout cas, de vous faire parler». L'accusé, adepte de phrases emberlificotées mais aussi féru de proverbes : «Une tentative, c'est déjà la moitié d'une réussite».

Plus tard, dans l'après-midi, un échange étonnant se noue entre le box et Me Gérard Chemla, partie civile. Cet avocat de haute stature, aux épaules larges et au regard doux, opte pour la mesure. Accoudé à la barre des témoins, il propose un marché à l'Ardennais : répondre par oui ou non, sans ouvrir la bouche.

Michel Fourniret : «Une proposition, c'est déjà ça... Si elle me paraissait efficiente, je ne dirais pas forcément non... Mais je n'y crois pas». Et de demander, pour la énième fois, un «tête-à-tête» avec les familles.

Me Chemla, du tac au tac, demande à M. Leroy de le rejoindre.

Michel Fourniret, pris de court : «La masse de questions serait tellement fantastique qui vous n'y arriveriez pas...» Me Chemla : «J'en ai deux». M. Fourniret : «Allons-y pour deux». Me Chemla : «Il y a eu trois phases dans le meurtre de Fabienne, oui ou non ?» M. Fourniret : «Je ne peux pas répondre d'emblée. Nous arrivons à Châlons. Pour vous, l'accostage devant l'Intermarché, c'est la phase 1 ? Exact ».

Me Chemla : «Le deuxième arrêt : c'est le viol ?» M. Fourniret fait non de la tête.

Me Chemla : «Pour soulager un besoin naturel ?» L'accusé opine. Puis, à la question suivante, il regimbe, car il sent qu'il ne distribue pas les cartes dans ce dialogue. Or, c'est tout ce qui l'importe : donner l'impression qu'il mène la danse, que tout obéit à sa seule volonté.

Me Chemla, d'un calme olympien : «Un petit effort...» L'accusé, dans une menace dont l'assistance ne prend peut-être pas toute la mesure: «Si je mets le doigt dans l'engrenage, tout y passe». Car le risque, pour lui qui a avoué ses crimes, est judiciairement nul : si la cour et les jurés le déclarent coupable, la peine, forcément, sera très lourde. En revanche, s'il raconte tout, avec les détails dont seul un grand pervers peut se repaître, chacun, dans le prétoire, regrettera ses silences.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 8 Avr - 11:08

La brutalité du « Pacte » des Fourniret glace les assises


De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 08/04/2008 | Mise à jour : 00:13 |

2008 - Procès Michel Fourniret D9109a10
Lundi, Jean-Pierre et Colette Leroy (accompagnés de leurs enfants), parents de Fabienne Leroy, assassinée à 20 ans par le couple Fourniret à Mourmelon, sont venus témoigner ensemble à la barre. Crédits photo : AFP

Des larmes ont coulé lundi lorsque les parents de Fabienne Leroy, assassinée en 1988, ont évoqué le souvenir de leur fille.

Dans la cour d'assises des Ardennes, bathyscaphe aspiré au fond des abysses judiciaires par le caractère effroyablement absurde des faits, les seuls rais de lumière proviennent des familles des victimes.

Lundi, les parents de Fabienne Leroy, assassinée à 20 ans par le couple Fourniret à Mourmelon en août 1988, ont provoqué une émotion intense, de celles qui signent les grands procès criminels et laissent le prétoire interdit, figé par la compassion.

Les voici à la barre, inséparables. Jean-Pierre a posé son bras sur les épaules de Colette, et les deux anciens enseignants, qui avaient commencé leur carrière en Côte d'Ivoire, en tant que coopérants, parlent à tour de rôle, dans une cantate à deux voix comme on n'en entend jamais en ces lieux.

Jean-Pierre Leroy : «M. Fourniret demande le huis clos. Mais à la reconstitution, alors qu'il n'y avait pas de public, il ne voulait pas parler, donnant pour excuse qu'il fallait remettre sa maison en état.»

Colette Leroy : «Fabienne est née le 23 avril 1968, sa sœur Valérie est arrivée dix minutes après. En Côte d'Ivoire, les jumeaux sont considérés comme porte-bonheur : il y avait un défilé incessant pour les voir, les caresser. Elles étaient petites, fragiles.»

Jean-Pierre Leroy : «Comme Fabienne était la plus robuste, je m'en occupais un peu plus. Nous avions 72 couches en coton à faire sécher : on prenait le fer à repasser pour aller plus vite… Lors de leur premier voyage en avion vers la France, elles ont voyagé tête-bêche dans un porte-bébé.»

Colette Leroy : «Elles parlaient entre elles un charabia que personne ne comprenait, et éclataient de rire. Elles ont marché le même jour. J'ai eu Fabienne dans ma classe. Je la revois, calme, un peu effacée, dans sa robe-uniforme à carreaux bleus et blancs.»

Jean-Pierre Leroy : «Nous som­mes rentrés en France en 1977. Fabienne a passé son bac à Laon, puis a entamé des études de biochimie. En fin de première année, elle a trouvé un stage à Châlons-en-Champagne. Nous n'avions pas prévu qu'elle croiserait ce couple maudit.»

«Je reconnais les faits»

Des photographies apparaissent sur l'écran. Petite fille en tutu ou barbotant dans une piscine, première communiante en aube immaculée ou espiègle en pull tricoté main…

Jean-Pierre Leroy : «Michel Fourniret a peut-être des qualités d'ouvrier, mais il n'a aucune qualité de cœur. Pour lui, le cœur est une cible qu'il faut atteindre, ou un organe qu'il faut arrêter.»

Colette Leroy, à Monique Olivier : «Vous étiez enceinte de huit mois. Votre enfant bougeait en vous. Comment avez-vous pu agir ainsi ? J'ai honte pour vous. Vous n'êtes pas digne d'être mère.»

Jean-Pierre Leroy, les yeux levés vers un portrait de Fabienne : «Nous avons cette photo dans notre chambre. Nous la regardons, elle nous regarde. Je l'ai prise à Agadir. C'est moi qui avais mis, dans ses cheveux, une fleur de bougainvilliers.»

Le 3 août 1988, la jeune fille est abordée, à la sortie d'un supermarché, par un couple en voiture. L'homme, vraisemblablement, lui demande de les guider jusqu'au cabinet d'un médecin pour soigner son épouse, enceinte et proche du terme. Elle est conduite dans une clairière, droguée sans doute, violée, tuée d'un coup de fusil à bout portant. La femme enceinte l'a tenue en joue, au moins pendant que l'homme la ligotait.

Pour la première fois, Michel Fourniret déclare : «Je reconnais les faits.»

Dans un procès-verbal, il avait parlé du «gémissement inoubliable» de sa proie agonisante.

Sur le tee-shirt blanc d'une jurée, une myriade de paillettes scintillent, comme toutes les larmes qui ont coulé ce matin et qui ne sécheront jamais.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 9 Avr - 0:30

Fourniret sort de son mutisme

L.D. (lefigaro.fr) avec AFP 08/04/2008 | Mise à jour : 17:08 |

Le tueur en série présumé a hurlé sa colère après la question d'un avocat, citant dans sa fureur Estelle Mouzin, une fillette disparue qui ne figure pas dans le dossier.

Muet depuis le début du procès, parce qu'il demande un huis clos, Michel Fourniret n'a pas hésité à hurler à l'encontre d'un avocat des parties civiles. L'accusé, jugé pour sept homicides aggravés devant la cour d'assises des Ardennes s'est mis en colère contre Me Didier Seban, qui tentait de l'interroger sur le meurtre de Fabienne Leroy.

Ce dernier venait d'interroger Monique Olivier, complice présumée de Michel Fourniret, sur son absence de réaction au moment du meurtre de la jeune fille, une étudiante de 20 ans tuée par balle le 3 août 1988 dans la Marne. Puis il s'est tourné vers le principal accusé, alors en train de prendre des notes : «Et vous Michel Fourniret ?».

«J'écris !», a alors hurlé Michel Fourniret d'une voix retentissante à l'adresse de Me Didier Seban, par ailleurs avocat de la famille Mouzin. «Je suis en colère parce que je vous ai entendu proférer des âneries au sujet d'Estelle Mouzin», a poursuivi l'accusé en criant, évoquant dans sa fureur une victime extérieure au dossier. Une citation qui étonne alors que la fillette disparue n'a pas été citée auparavant dans le procès.

Quelques minutes auparavant, Me Didier Seban avait évoqué la possibilité que Michel Fourniret confonde le meurtre de Fabienne Leroy avec celui d'une autre victime, Joanna Parrish, une jeune Britannique de 20 ans, retrouvée violée et étranglée en 1990 près d'Auxerre. Le prévenu a été mis en examen le 11 mars 2008 pour les assassinats de Joanna Parrish et de Marie-Angèle Domèce, une handicapée de 19 ans disparue en juillet 1988 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il sera jugé ultérieurement pour ces deux meurtres.

Ces trois meurtres, ceux de Johana Parish, de Marie-Angèle Domèce, et d'Estelle Mouzin, Michel Fourniret avait demandé en 2007 de les joindre au dossier pour lesquels il est jugé devant la cour d'assises des Ardennes. Une demande rejetée par la justice, pour une question de procédure.

Estelle Mouzin a disparu à l'âge de 9 ans le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. Michel Fourniret avait été soupçonné après son arrestation en 2003 car il possède une camionnette blanche comme celle qui a été signalée près des lieux de la disparition d'Estelle Mouzin. Des centaines d'interrogatoires et des investigations n'ont toujours pas permis aux policiers de trouver la moindre piste dans cette affaire.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeJeu 10 Avr - 11:09

Jeanne-Marie, prise au piège et martyrisée par Fourniret

De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 09/04/2008 | Mise à jour : 21:03 |

2008 - Procès Michel Fourniret 67ca8c10

Henri Desramault, le père de Jeanne-Marie, tassé dans son fauteuil roulant, suit les débats de la cour d'assises. Crédits photo : Le Figaro
Le corps de la jeune femme de 22 ans, disparue en 1989, a été retrouvé en 2004 dans l'une des résidences de Monique Olivier et de son mari.

Le martyre de Jeanne-Marie Desramault, le 18 mars 1989, constitue la mise en application la plus achevée du pacte criminel conclu par le couple Fourniret deux ans auparavant *.

Quand il rencontre la jeune fille dans un train, l'Ardennais croit voir l'«incarnation de la Vierge Marie». Elle ne fait pas ses 22 ans, cette blonde «souriante, au teint clair, qui rougit facilement», selon les mots d'un témoin, cette sage étudiante en BTS hébergée par des religieuses près de Charleville-Mézières, cette fille unique de parents âgés, dotée de la crédulité propre aux cœurs purs. Dans le compartiment, on parle religion. Et l'on promet de se revoir en se séparant sur le quai, après avoir fait la connaissance de la jeune maman «très gentille» qui attend son époux. De retour chez les Bernardines, Jeanne-Marie est enthousiaste : elle a rencontré «des gens très sympathiques», qui l'ont invitée «dans leur domaine», près de Sedan, où elle pourra faire du baby-sitting, relate sœur Marie-Gérard.

Le «couple charmant» a lancé l'«opération de mise en confian-ce». Pas question, cette fois, d'un rapt et d'une mise à mort à la va-vite, comme avec Isabelle et Fabienne. Les Fourniret décident que pour leur nouvelle proie, ils seront Paul et Pierrette Jadot. Un mercredi, pour «lui faire une surprise», ânonne «Pierrette» dans le box, ils l'attendent à la sortie du lycée et l'emmènent à Bouillon, de l'autre côté de la frontière. Là, au pied du château de Godefroy, on «fait plus ample connaissance», on déguste quelques gâteaux. On passe «un moment bien agréable», d'après «Pierrette», qui a amené son bébé de huit mois.

«Un talent de conteur»

Le 11 mars, comme tous les samedis, Jeanne-Marie doit prendre le train de 5 h 39 pour Béthune, où ses parents l'attendent. Les faux époux Jadot, qui l'ont littéralement envoûtée, ont prévu de l'enlever, mais elle ne se présente pas à la gare de Charleville. Un coup de fil d'une Pierrette «mielleuse», dans le souvenir de sœur Marie, leur apprend que la jeune fille est souffrante. Répit de courte durée : le 18 mars à l'aube, le faux dévot convainc sans mal la malheureuse de monter dans son break : après une halte au «domaine», promis, il la conduira à Béthune.

À peine arrivé au gourbi de Floing, «Paul» la questionne sur sa virginité. Est-ce parce qu'elle a compris ce que cette obsession porte en elle de menace ? Jeanne-Marie soutient qu'elle a un petit ami avec lequel elle a déjà fait l'amour. À ces mots, «Paul» redevient Michel. Il l'insulte, la jette sur le lit pour la violer. Mais Jeanne-Marie hurle, résiste, casse un carreau. Il la traîne au sol. Le bébé est là, dans son berceau. Il faut la faire taire. «Pierrette» apporte de l'Elastoplast. Jeanne-Marie est bâillonnée de deux morceaux d'adhésifs placés en croix. «Le conflit physique a prévalu sur l'envie sexuelle», déclarera le pervers, qui serre, serre le cou de sa victime jusqu'à voir sourdre à ses yeux des «larmes de sang» (phénomène jugé impossible par le médecin légiste).

Tout cela, on le sait parce qu'il l'a dévoilé en 2004. «Michel Fourniret, relate, encore sous le coup de la stupeur, le capitaine de po­lice Yannick Jacquemin, a comme un talent de conteur, et il nous entraîne dans l'horreur. Quand il parle, on revit les faits. Tout vient trop naturellement. La scène est parfois mimée…» Il y eut, en 1989, le plaisir de tuer. Voilà à présent la jouissance née non seulement du récit dont M. Fourniret est le ­maître, mais aussi de l'effroi qu'il produit sur ses interlocuteurs.

Le corps de Jeanne-Marie a-t-il été conservé quelques jours dans un congélateur ou enfoui rapidement au château du Sautou, nouvelle résidence du couple ? Quelle importance, après tout… Il ne sera découvert qu'en 2004, avec son bâillon cruciforme. La mère de la jeune fille, depuis bien longtemps, était morte de chagrin.

Tassé sur un fauteuil roulant, un très vieil homme sanglote à fendre l'âme dans la cour d'assises des Ardennes. Henri Desramault est l'ombre du père de Jeanne-Marie. Il tient, dans sa main noueuse comme un cep, une rose blanche.

* Les deux accusés ont reconnu les faits, mercredi, mais Mme Olivier conteste avoir été coauteur du meurtre.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeSam 12 Avr - 21:36

Les parties civiles tentent de faire craquer Fourniret


Stéphane Durand-Souffland 11/04/2008 | Mise à jour : 20:14 | Commentaires 1
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Maître Didier Seban, avocat de la famille de Jeanne-Marie Desramault, adopte depuis le début du procès une stratégie très offensive à l'égard de Michel Fourniret. Crédits photo : AFP

Depuis l'ouverture des débats, Mes Seban et Chemla sont parvenus à arracher quelques bribes de confidences au tueur en série.

Michel Fourniret doit parler, mais pas trop. Lui-même sait qu'il peut se transformer en «moulin à paroles», pour peu qu'il «mette le doigt dans l'engrenage». Les assises des Ardennes ne pourraient pas supporter les détails indicibles qui ont choqué même les policiers, en 2004. Pour l'heure, le pervers professionnel se ménage la possibilité de se débonder le moment venu pour jouir du dégoût qu'il provoquerait alors.

Conscients de ce risque, deux des conseils des parties civiles unissent brillamment leurs forces pour obtenir les précisions indispensables aux familles : Mes Didier Seban et Gérard Chemla. Le premier n'hésite pas à attaquer le box au bélier. Comme en son temps Émile Louis, Michel Fourniret exècre ce Parisien souriant et ironique, auquel la chevelure peu domestiquée donne des allures de Beatle mouillé.

Me Seban n'en a cure, qui le bombarde parfois un peu trop de sous-entendus humiliants quant à sa virilité défaillante ou sa musculature insuffisante : «Vous n'étiez pas capable de la tuer tout seul, Jeanne-Marie, il a fallu que votre femme vous aide ! Elles n'ont pas suffi, vos grosses paluches…»

Il faut voir, dans ces instants, l'Ardennais étrangler son adversaire du regard. Mercredi, il l'a pointé du doigt, l'air mauvais, lors d'un questionnement abrupt. Mais Me Seban sait aussi se montrer subtil. Jeudi, il a patiemment entraîné dans son camp, l'espace d'un instant, la fausse mollassonne Monique Olivier, en obtenant qu'elle déclare : «J'aimerais bien qu'il [M. Fourniret] parle, ça serait beaucoup plus clair qu'avec moi. Pour les familles, ça serait plus humain. Il raconterait mieux que moi…»

L'Ardennais éteint son micro

Me Chemla a choisi un registre complémentaire. L'avocat rémois a la carrure d'un parachutiste assortie d'une voix et d'un regard encourageants de psychanalyste. Il n'épargne pas le box, mais s'en tient au domaine cartésien. Un exemple. Monique Olivier se défend avec énergie d'avoir appliqué, sur le visage de Jeanne-Marie, l'Elastoplast qui, conjugué à la strangulation opérée par M. Fourniret, l'a peut-être définitivement asphyxiée. Ce geste, retenu par l'accusation, lui vaut d'être poursuivie comme coauteur du meurtre. «Non, je n'ai pas touché Mlle Desramault», répète-t-elle en boucle.

Me Chemla intervient, implacable : «Il y a une autre solution : vous l'avez tenue au sol.» Pour l'avocat, Mme Olivier, prise de court par cette pirouette de pure logique, fait de toute façon «partie du processus».

La force de Mes Chemla et Seban réside dans leur capacité à se rapprocher physiquement du box, tout en restant inaccessibles à ses artifices. L'avocat général, lui, n'a pas cette capacité. Il est ainsi tombé mercredi tête baissée dans une polémique dérisoire initiée par l'accusé, au sujet d'un détail sur les fouilles réalisées dans son château. «Puisque vous savez mieux que moi, je n'ai plus rien à dire», lui rétorque le vaniteux Ardennais, avant d'éteindre son micro. Avec un engrenage si retors, il faut bien faire attention à ne laisser traîner ni ses doigts, ni sa langue.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeLun 14 Avr - 12:23

Monique Olivier, épouse soumise et complice perverse


De notre envoyé spécialà Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 14/04/2008 | Mise à jour : 08:29 |
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Monique Olivier a reconnu n'avoir jamais été brutalisée pour obéir aux pires consignes du tueur en série (photo Sébastien Soriano / Le Figaro).

Affichant aujourd'hui un repentir de circonstance, la compagne de Michel Fourniret l'a fidèlement assisté dans sa dérive criminelle.

Le procès des époux Fourniret, qui s'est ouvert le 27 mars dernier à Charleville-Mézières, reprend lundi matin aux assises des Ardennes. La cour et les jurés vont examiner les conditions dans lesquelles a été martyrisée Élisabeth Brichet, 12 ans, en décembre 1989.

Si l'attitude provocatrice de Michel Fourniret trahit la perversité tyrannique autour de laquelle il a structuré sa personnalité, son épouse reste une énigme. Elle apparaît tour à tour apeurée, énergique, hébétée, déterminée, entêtée, opportuniste, sans qu'il soit possible de savoir quel masque convient le mieux à cette femme de 59 ans dotée, selon les psychologues, d'un quotient intellectuel élevé (130). Une question, surtout, se pose : quel fut son plaisir à partager, de 1987 à 2003, la vie de Michel Fourniret ? Car il fallait bien qu'elle tire un bénéfice personnel d'une existence jonchée de cadavres. Et ce bénéfice ne pouvait pas être seulement matériel puisque, à l'exception notable d'un assassinat crapuleux non examiné dans le cadre de ces débats, la quête obsessionnelle du Sedanais n'était pas matérielle, bien qu'il ne rechignât pas à commettre à l'occasion des méfaits purement «utilitaires».

Leur pacte épistolaire hors du commun, élaboré «à l'aveugle» puisqu'il est alors détenu et qu'il n'a pas encore rencontré sa correspondante, fonde cette relation durable. Elle s'engage à lui fournir des jeunes vierges et lui, à «punir» ses anciens compagnons qu'elle décrit comme maltraitants à son égard. Il est clair, à ce stade, que la recherche de l'époux, obnubilé, comme il le résumait lui-même, par «cette satanée membrane», est délirante, alors que celle de sa femme est bien plus terre à terre.

Or, si Mme Olivier honore largement sa part du contrat, M. Fourniret est loin d'en faire autant. Elle s'en est d'ailleurs plainte aux assises avant que ses avocats ne lui rappellent qu'un petit mot pour les victimes serait plus judicieux, déplorant que son premier époux n'ait «hélas» pas été suffisamment corrigé par Fourniret. Pourtant, elle restera jusqu'au bout au côté de celui qu'elle épousera, comme l'a souligné l'avocat général, quatre mois après le meurtre de Jeanne-Marie et cinq mois avant celui d'Élisabeth. Ces noces, finalement, ne représentent qu'un avenant au pacte initial.

«C'était pénible»

Elle se décrit comme passive, effrayée, dégoûtée, lors des «scènes dantesques», pour reprendre le terme d'une partie civile, que constituent l'enlèvement, le viol ou la tentative, et le meurtre des victimes (elle est poursuivie pour cinq des sept homicides dont répond son mari). Les soubresauts de Jeanne-Marie, que M. Fourniret est en train d'étrangler ? «C'était pénible», marmonne-t-elle, étonnamment maîtresse d'elle-même, comme si elle parlait d'une tâche ménagère fatigante.

Les attouchements post-mortem dénoncés explicitement à l'instruction, dont son mari se serait rendu coupable ? «C'est comme ça que je les ai interprétés», nuance-t-elle aujourd'hui, face au jury. Mais elle reconnaît que le pervers ne l'a jamais brutalisée pour la forcer à rester sa complice.

La singularité de cet attelage donne au procès son caractère insoutenable et exceptionnel. Voilà une femme enceinte de huit mois, puis la mère d'un tout jeune enfant, qui utilise son état pour amadouer les proies que convoite son mari. Une femme qui, aux yeux de plusieurs mères de victime, n'est «pas digne d'être une maman».

Sa présence, du début à la fin du processus sanglant elle ne tente rien, jamais, pour gripper la machine à tuer , semble indispensable, même si l'Ardennais n'a de cesse de minimiser la participation d'une «paumée» qui était «physiquement présente mais mentalement absente». Elle a puissamment concouru à son plaisir détraqué, obéissant à ses pires consignes, et par là même s'est sentie valorisée ; il veut, depuis son chantage au huis clos jusqu'au dénigrement outrancier de sa comparse, se réfugier dans l'univers des crimes orchestrés par lui. C'est pour cela qu'il refuse les règles du procès, accroché à un passé où il se sentait tout-puissant, quand Monique Olivier les respecte de manière convenue, avouant ce qu'elle ne peut plus nier et affichant un repentir de circonstance.

Si Michel Fourniret était peintre, sans doute prétendrait-il que Monique Olivier ne fut, au mieux, que son chevalet. Les débats, éclairés en mai par les experts psychiatres, sauront lui restituer la place qu'elle mérite. Au centre du tableau ?
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMar 15 Avr - 20:51

L'audience de toutes les horreurs


De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 15/04/2008 | Mise à jour : 14:24 |
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Le frère et la mère d'Élisabeth Brichet, à la sortie du tribunal. Crédits photo : AFP

La cour d'assises des Ardennes a connu mardi matin une audience d'une rare violence à l'évocation du cas d'Elisabeth Brichet, massacrée à 12 ans en décembre 1989 par Michel Fourniret.

«Vous êtes un pitoyable bouffon !» L'audience vient à peine de reprendre aux assises des Ardennes, et Marie-Noëlle Bouzet, la mère d'Elisabeth Brichet, massacrée à 12 ans en décembre 1989, se tourne vers le box. Le face à face est d'une rare violence. Michel Fourniret s'est levé pour recevoir le camouflet ; Monique Olivier est restée assises, les yeux rivés à ses chaussures.

C'est à elle que Mme Bouzet s'adresse, sans reprendre son souffle : «Elle vous a suppliée. Vous l'avez lavée. C'est vous, le monstre humain. Non, ce n'est pas de ta faute, Elisabeth ! Il y avait dans la voiture un bébé malade, avec une maman qui avait besoin de toi, alors tu as bravé l'interdit».

La petite fille belge a été enlevée par le couple, qui avait surveillé pendant plus de trois heures la maison où elle se trouvait, près de Namur. Dans la voiture, il y avait aussi le fils des deux détraqués, âgé de quinze mois, appât malgré lui. Pour rendre service, conduire ces gens chez le médecin de famille, Elisabeth a désobéi : elle est montée dans le véhicule d'inconnus. Une fois arrivés chez lui, à Floing, de l'autre côté de la frontière, l'Ardennais a attaché sa proie, bras en croix, sur un lit. Elle pleurait : «Madame, aidez-moi». Mais «Madame» avait autre chose à faire : à la demande de son mari, elle a procédé à une toilette intime de la malheureuse, réglée depuis peu, afin d'offrir à son «fauve» une vierge «propre»... Comment décrire, ici, la nausée qui s'empare du prétoire ?

Le lendemain, 21 décembre, tout le monde gagne le château du Sautou où, une deuxième fois, Michel Fourniret tente de violer l'enfant qui résiste de toute son âme pure. Il passe un sac en plastique autour de sa tête. L'étrangle. Dépose le corps dans un congélateur. Creuse la terre de son domaine avec son tractopelle. Y enfouit le petit corps.

Marie-Noëlle Bouzet, à nouveau, interpelle Michel Fourniret. «Vous êtes un imbécile malfaisant. Montrez-moi vos mains, qui ont étranglé le cou de ma fille ! Il était gros comme ça, le cou de ma fille». La mère, de ses deux mains à elle, décrit la tendre circonférence du cou d'Elisabeth, 12 ans. L'accusé se garde de montrer les siennes, ces «grosses paluches» décrites naguère par Me Didier Seban. Mme Bouzet cite les autres victimes et lance : «Elisabeth, je t'aime, nous t'aimons tous. Tu as été très courageuse. Tu t'es bien défendue, ma puce».

A cet instant, elle ose un monologue inouï, victime briseuse de tabous en disant l'indicible : elle parle à la place du tueur et décrit la scène apocalyptique des sévices. «Quand je lui ai mis le sac sur la tête, elle a dit : «Vous allez m'étouffer». J'ai deviné que l'asphyxie prendrait du temps. Elle est crispée, elle a compris que j'allais la pénétrer. Elle se débat, ça me coupe dans mes élans. Ce que je vois, ce sont ses yeux qui me regardent. C'est un être humain, ce n'est plus un objet. Ce n'est plus un objet, c'est un être humain».

Marie-Noëlle Bouzet se tait. La cour est K.-O. Le public, chaque jour plus nombreux -car on fait la queue devant les assises dès 6h du matin-, est suffoqué. Les avocats, sonnés. Les jurés, interdits. Les journalistes, remués comme jamais ils ne l'ont été, dans aucun autre procès.

Un peu plus tard, des photos de l'exhumation d'Elisabeth sont projetées, que ses parents ont le cran de supporter. Des vêtements boueux, qui ne contiennent que des os, on a extrait de menus objets. Une carte d'identité, sur laquelle Elisabeth sourit de toute sa jeunesse. Et un agenda Snoopy, année 1989.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 16 Avr - 1:05

L'insoutenable vidéo qui accable les époux Fourniret


De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières Stéphane Durand-Souffland 15/04/2008 | Mise à jour : 21:10 |

En 2004, le tueur en série et son épouse avaient été interrogés et filmés par la police belge. L'Ardennais avait évoqué les sévices infligés à Élisabeth Brichet, 12 ans, assassinée le 20 décembre 1989.

Michel Fourniret se tait ? Aucune importance : il a déjà tout dit. C'était en 2004. Monique Olivier et lui étaient alors interrogés par la police belge et des extraits vertigineux de ces auditions filmées ont été diffusés hier aux assises des Ardennes. Il est question du rapt d'Élisabeth Brichet, 12 ans, le 20 décembre 1989, près de Namur. Piégée par le couple, rassurée par la présence d'un bébé de 15 mois, la fillette est montée à bord de la Renault 9. Conduite à Floing, près de Sedan, elle y a été enivrée, ligotée les bras en croix sur un lit.

L'Ardennais a essayé, sans succès, de la violer. Détail insoutenable : comme elle avait ses règles, il a demandé à son épouse, sourde aux supplications répétées de sa proie («Madame, aidez-moi !»), de pratiquer sur elle une toilette intime. Le lendemain, le trio se rend au château du Sautou. Michel Fourniret tente à nouveau d'abuser d'Élisabeth, qui résiste. Il place un sac plastique autour de sa tête. Enserre son cou de ses deux mains. Place le corps inerte dans le congélateur. Creuse un trou dans le parc. Y enfouit le petit cadavre «encore givré».

Voici, à l'écran, Monique Olivier face à la caméra de la PJ belge. Assise dans un recoin, boudinée dans un pull bleu, elle fait penser à ces personnages peints par Bacon, contorsionnés, mal à l'aise et instaurant, en retour, le malaise. D'abord, elle dénonce son époux. Puis, au fil des heures, comme si elle parlait la bouche pleine de coquillettes trop cuites, elle reconnaît sa participation au crime, omettant toutefois l'épisode abject de la toilette. À un moment, involontairement comique, elle glisse à l'inspecteur alors qu'elle vient d'accabler son époux : «Mais je vous fais peut-être perdre votre temps…» Le policier, d'un sang-froid à toute épreuve : «Pas du tout, madame.»

Michel Fourniret, à présent. Il est assis au même endroit mais, jambes allongées, pieds croisés comme à l'heure de l'apéritif, il occupe le plus d'espace possible. Autant son épouse semblait acculée dans l'angle aigu des murs, autant il semble adossé à la paroi, tel le boxeur songeant à utiliser, si l'occasion s'en présentait, les cordes du ring, pour repartir à l'attaque.

«Silhouette de danseuse»

Il ne marchande pas sa parole, semblant même se libérer, sans provocation apparente, avec un vague soulagement. Il dit l'extraordinaire patience du chasseur de vierges, à l'affût pendant plus de trois heures en attendant la réapparition d'une fillette, dont il avait remarqué la «silhouette de danseuse» alors qu'elle entrait chez une copine. Surtout, il explique le «processus fixé à l'avance» qui s'achève toujours de manière identique : «À partir du moment où la résistance se manifeste, je dois la contrer (…) Ça devient un combat. Vous n'êtes plus vous-même, vous êtes un combattant qui a pour mission d'avoir le dessus, de vaincre le partenaire. La nécessité apparaît de faire taire Élisabeth, de faire taire ce regard qui vous regarde : vous avez vos mains qui se serrent…» Après, «l'être qui me faisait face ne me fait plus face. Je me retrouve seul face au technicien que je suis, à l'homme organisé. C'est le côté rationnel de l'individu qui s'exprime, avec l'enchaînement de l'organisation.» Michel Fourniret, «combattant» minable, ne peut soutenir le regard trop vivant d'une enfant de 12 ans à qui il vient d'annoncer que «le voyage est fini».

Plus loin, il pleure en évoquant, dans un fatras mystico-familial, la mort de son fils, celle de sa sœur, l'Immaculée Conception. Ses larmes sont aussi laides que ses mots.
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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeMer 16 Avr - 1:08

Le parcours meurtrier de Fourniret à travers la France


Charlotte Menegaux et Laure Kermanac'h (lefigaro.fr) 28/03/2008 | Mise à jour : 12:04 |

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MessageSujet: Re: 2008 - Procès Michel Fourniret   2008 - Procès Michel Fourniret Icon_minitimeVen 18 Avr - 18:29

Les «erreurs de mémoire» de Michel Fourniret


16/04/2008 | Mise à jour : 20:12 |

Le tueur en série présumé nie faire confusion entre le meurtre de Natacha Danais, qu'il a avoué, et celui d'une Britannique, qu'il ne reconnaît pas.

Une question hante le procès des époux Fourniret : ont-ils tué d'autres victimes ? Peu avant l'ouverture des débats, les accusés ont été mis en examen -sur la base de déclarations de Mme Olivier démenties par M. Fourniret-, pour le meurtre de deux jeunes filles, dont une, d'origine anglaise, Johanna Parrish, tuée en 1990 dans l'Yonne. Plusieurs indices permettent d'envisager l'implication de l'Ardennais et de son épouse dans ce crime. Reste que les assises des Ardennes n'en sont pas saisies.

Me Didier Seban, l'un des plus offensifs avocats des parties civiles, conseille également, par ailleurs, les parents de Johanna, présents, ce mercredi, au palais de justice de Charleville-Mézières. Il est persuadé que Michel Fourniret attribue au meurtre de Natacha Danais, commis le 21 novembre 1990 en Loire-Atlantique, des détails tirés du meurtre de Johanna. Notamment celui-ci : dans ses premiers aveux, l'Ardennais, dont la mémoire est généralement fiable, affirme qu'il a déposé le corps de Natacha entièrement dénudé dans des dunes, en Vendée, alors que la fillette de 13 ans a été retrouvée avec la plupart de ses vêtements. Le corps de Mlle Parrish, en revanche, a été découvert nu, au bord de l'eau.

Depuis la fin de la semaine dernière, M. Fourniret ne parle guère. Même les efforts rusés de Me Paul Lombard, chaleureux Machiavel des prétoires, n'ont pas porté leurs fruits en début de semaine. Me Seban, toutefois, tente sa chance. Interpellant l'homme du box au sujet des vêtements de Natacha : « Comment pouvez-vous vous tromper à ce point ? »

Michel Fourniret, dans un premier temps, crache un jet d'acide : « Maître Didier Seban, je vous reconnais bien là. Je reconnais moins l'avocat que le gaillard dont je déplore la stratégie rase-mottes dans ses assertions, dans ses tentatives de rapprochement avec des affaires non élucidées, dans la démarche selon laquelle il a invité la famille Parrish à assister à l'audience. (Les parents de Johanna ne sont pas là à cet instant) Je les invite à venir me faire face, pour que je puisse leur parler en tête-à-tête, ici et en public ».

Me Seban : « Natacha a été retrouvée habillée ».

Michel Fourniret, plus amène, presque naturel -du moins en apparence : « Ecoutez, Didier Seban. Je vais faire une dérogation à ma position [garder le silence, NDLR]. Je vais vous répondre. Combien d'années se sont-elles écoulées entre les faits et leur relation ? Un bon nombre d'années. Ma mémoire est relativement bonne, précise, détaillée. Elle emmagasine bon nombre de films, ce qui n'empêche pas les superpositions, les erreurs, les contradictions. (Le président Latapie demande que ces propos soient actés, afin qu'ils puissent être exploités dans d'autres procédures.) Non, Monsieur, je ne suis pas un surhomme. Je pourrais essayer d'analyser, de raisonner, le pourquoi de mes contradictions, mais ce ne serait qu'une analyse qui n'engage que moi. D'autres seraient plus capables de la faire. Il s'agit d'erreurs de mémoire, point à la ligne. Didier Seban, vous n'êtes pas pour moi un ennemi, en dépit de ce que mon attitude a pu laisser croire».

Me Seban, tenace : « Je ne suis pas votre ami non plus... Si vous vous repassez le film : Natacha était-elle nue, ou pas ? »

Michel Fourniret : « J'ai terminé mon intervention ».

Avec cet accusé-là, décidément, les assises n'ont droit qu'à des courts métrages.
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